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La lumière est composée d’ondes électromagnétiques, chacune caractérisée par une longueur d’onde. La répartition de ces longueurs d’onde définit la perception de couleur de la lumière.

ZOOM sur la température de couleur : l’une des composantes de l’éclairage public sur lesquelles les collectivités peuvent agir.

Lumières artificielles : quels sont les impacts sur l’humain ?

L’abus d’éclairage artificiel nuit à la biodiversité, et les conséquences sur la santé sont de plus en plus mises en lumière par les scientifiques. L’explication gravite autour de recherches scientifiques – dans un domaine appelé « chronopharmacologie » – qui étudient le rythme circadien.

En effet, calée sur les 24 heures nécessaires à la rotation de notre planète, cette véritable horloge biologique interne régule le système veille/sommeil ; mais aussi de nombreuses autres fonctions telles que la température, la pression artérielle, les capacités intellectuelles ou encore l’humeur qui fluctuent au cours de la journée, le tout sans que personne ne s’en rende compte !

Cycle_circadien

Pour se « synchroniser » sur le cycle terrestre, notre horloge interne utilise la lumière reçue par la rétine qui influe sur la production de mélatonine, l’hormone du sommeil, comme le montre le schéma ci-dessus.

Par conséquent, à la tombée de la nuit tout éclairage artificiel est négativement impactant car il déséquilibre notre rythme circadien. Par exemple, s’exposer le soir à la lumière (comme celle d’un écran) retarde le pic de mélatonine, et donc l’arrivée du sommeil.

Températures de couleur : agir sur la qualité spectrale de la source

La qualité de lumière d’une lampe peut se lire dans son « spectre lumineux », autrement dit en analysant comment se répartissent les différentes longueurs d’onde qui composent sa lumière blanche.

On désigne par le terme de « lumière visible » le spectre du rayonnement électromagnétique perceptible par l’œil humain. Alors que certains animaux et plantes sont sensibles à l’ultraviolet et l’infrarouge, les longueurs d’ondes de la lumière visible à l’échelle humaine s’échelonnent, quant à elles, entre les deux.

temperatures_couleur

Dans le domaine de l’éclairage, la température de couleur renseigne sur la teinte générale de la lumière que produit une lampe : depuis les teintes dites « chaudes » – où le rouge domine – comme lorsque les objets sont éclairés par le soleil levant (ou couchant), jusqu’aux teintes dites « froides » – où le bleu domine – comme sous le soleil intense de midi.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Les lumières artificielles composées d’une température de couleur froide, c’est-à-dire essentiellement composée de longueurs d’onde bleues, sont de plus en plus pointées du doigt par les scientifiques. Cette partie du spectre est en effet celle qui augmente de manière la plus importante le halo lumineux, perturbant donc le plus la biodiversité et ayant ainsi le plus d’impact sur la santé humaine.

Le fait d’agir sur la quantité de chaque couleur composant la lumière permet donc de baisser ou d’augmenter la température de couleur.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Plus la température de couleur augmente, plus la couleur est en réalité « froide » à l’œil (c’est-à-dire dans les teintes bleutées) et inversement. Par exemple, la lumière d’une bougie est dans l’imaginaire associée à une teinte chaude (jaune, orange, rouge), alors qu’en réalité sa température de couleur est finalement froide.

Agir sur la température de couleur seule ne suffit pas à limiter l’impact de l’éclairage public sur la biodiversité. Distribution du flux, gestion temporelle, sans oublier la rénovation des luminaires les plus énergivores, les possibilités sont nombreuses. Des recommandations sont d’ailleurs faites dans les guides des Parcs Naturels Régionaux de Chartreuse et du Vercors, et pour lesquels TE38 a participé :

Obligations réglementaires et actions de TE38

Selon l’arrêté du 27 décembre 2018, relatif à la prévention, à la réduction et à la limitation des nuisances lumineuses, la température de couleur des lampes des éclairages rénovés, remplacés ou nouveaux ne doit pas excéder 3 000 K et  tous les luminaires type boule dont la lumière est supérieure à 50 % au-dessus de l’horizontale devront être déposés (y compris en privé).

Soucieux de préserver la qualité du ciel étoilé et limiter l’impact de l’éclairage public isérois sur la biodiversité, TE38 préconise avant tout l’extinction ou la variation de l’éclairage public. Lorsque ces deux possibilités ont été étudiées, et qu’il est nécessaire d’éclairer, le syndicat s’attache à n’utiliser que des lumières chaudes d’une température de couleur inférieure ou égale à 2 700 K (en et hors agglomération) aussi bien dans les travaux de rénovation du parc que les travaux d’installation de nouveaux luminaires.

Sources :

Rythme circadien : une horloge biologique dans le cerveau (sante-sur-le-net.com)

https://www.energie-environnement.ch/maison/eclairage-et-piles/ampoules-et-lampes/208

https://www.energie-environnement.ch/maison/eclairage-et-piles/ampoules-et-lampes/1369